Produits de la mer
La moitié des établissements en infraction
Injection d’eau dans le poisson, non-respect des tailles minimales ou des dates limites de consommation… que ce soit dans les restaurants, les poissonneries ou chez les industriels de l’agroalimentaire, le non-respect des règles entourant la vente des produits de la mer reste fréquent.
Décidément, ça ne s’améliore pas au rayon poisson ! En 2018, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a effectué des contrôles dans plus de 1 300 établissements de production et vente de produits de la mer (pêcheurs en vente directe, fabricants de produits transformés, grandes surfaces, restaurateurs…). Résultat : au moins une anomalie a été détectée chez 53 % d’entre eux, contre 46 % en 2017 et 43 % en 2016.
Le problème concernait parfois le produit lui-même, par exemple un ajout non déclaré d’eau dans la chair du poisson (pour le rendre plus gros), des teneurs en sulfites (qui servent de conservateurs) supérieures à la limite réglementaire, des quantités d’aliments inférieures à celles annoncées, ou encore le non-respect de critères de composition pour du surimi. Sur 74 échantillons analysés, la moitié présentait de telles anomalies.
Une autre partie du problème concernait l’étiquetage. Alors que le nom scientifique de l’espèce, la catégorie d’engins de pêche, la zone de pêche et la méthode de production sont des mentions obligatoires sur les étiquettes, celles-ci étaient dans les faits souvent absentes, ou du moins illisibles.
Enfin, la DGCCRF note un taux d’anomalie de 28 % concernant l’hygiène, la température et le respect de la date limite de consommation, des anomalies dans plus d’un cas sur deux concernant l’affichage des allergènes et même, plus rarement (4 % des cas), un non-respect de la réglementation sur la protection de la ressource, qui fixe des tailles minimales aux produits pêchés.
Comme les années précédentes, ces contrôles ont donné lieu à des centaines d’avertissements, suites administratives et procès-verbaux… sans avoir, pour l’instant, réussi à infléchir la tendance.